coronavirus France

URGENCE SANITAIRE MONDIALE

LE CORONAVIRUS
(COVID-19)

Depuis janvier 2020, une épidémie de Coronavirus (COVID-19) s’est propagée depuis la Chine. L’OMS qualifie la situation mondiale du COVID-19 de pandémie depuis le 11 mars 2020  ; c’est-à-dire que l’épidémie touche désormais la majorité des pays du monde. Les principaux symptômes sont la fièvre, les frissons, les douleurs musculaires et des signes de respiratoires (toux, essoufflement) pouvant aller jusqu’à la détresse respiratoire qui fait toute la gravité de la maladie. Le COVID-19 se transmet par les postillons (éternuements, toux) ; on considère qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie. Les mains sont un des vecteurs principaux de la transmission du virus, il est donc recommandé de se laver les mains plusieurs fois par jour et, si possible, d’utiliser des solutions hydroalcooliques. Le délai d’incubation du coronavirus COVID-19 est de 3 à 5 jours en général, mais peut toutefois s’étendre jusqu’à 14 jours. Pendant cette période, le sujet peut être contagieux et asymptomatique. Le taux d’infection à Coronavirus est à nouveau en nette progression en France, imposant le respect des gestes barrière. L’arrivée de la vaccination anti-CORONAVIRUS change maintenant la donne et porte l’espoir de jours meilleurs.

CORONAVIRUS et MALADIES AUTO-IMMUNES

VACCINATION ANTI-CORONAVIRUS

La vaccination anti-COVID-19 a été rendue prioritaire pour les patients atteints de maladies auto-immunes systémiques rares telles que le lupus, la sclérodermie ou autres connectivites, les vascularites et les myosites inflammatoires dès lors que les patients sont sous immunosuppresseurs au long cours (plus de 10mg de cortisone et/ou un autre traitement immunosuppresseur, en particulier s’il s’agit du Rituximab). Les patients sont aussi prioritaires en cas d’hypertension artérielle pulmonaire, de fibrose pulmonaire associée à leur connectivite ou de capacité pulmonaire inférieure à 70%.

Il existe actuellement deux types de vaccins qui peuvent être administrés aux personnes immunodéprimées atteintes de maladies auto-immunes : les vaccins à ARN (ex. Pfizer et Moderna) ou les vaccins à vecteur viral inactivé (ex. AstraZeneca).

Il n’y a pas encore de données disponibles sur l’efficacité (immunogénicité) et la tolérance (risque de poussée de la maladie auto-immune sous-jacente) de la vaccination dans la population de patients atteints de maladies auto-immunes et immunodéprimés. Cependant, il existe de nombreuses données concernant la vaccination en générale (par ex grippe , pneumocoque) qui sont rassurantes sur ces deux points. Par ailleurs, le risque de COVID sévère sous traitements immunosuppresseurs est certainement supérieur au risque d’effet indésirable grave liés aux vaccins et justifie les recommandations vaccinales actuelles.

Retrouvez nos recommandations, ainsi que celles de la Société Européenne du Lupus (SLEuro) et de la FAI2R, concernant la vaccination anti-COVID/SARS-CoV-2

Découvrez l’interview du Pr Alain Fischer sur la vaccination anti-SARS-CoV-2 (COVID19), via la page youtube de la FAI2R

CORONAVIRUS et MALADIES AUTO-IMMUNES

CORONAVIRUS
ET MALADIES AUTO-IMMUNES :
QUE FAUT-il SAVOIR ?

Nos recommandations pour les patients atteints de maladies auto-immunes en contexte COVID-19

Compte tenu du caractère pandémique (infection mondiale), les patients atteints de maladie auto-immune sont à risque de contracter l’infection à COVID-19, comme tout un chacun. Il ne semble pas exister de sur-risque majeur lié au traitement immunosuppresseur, d’autant plus que vous respectez les gestes barrières. Les patients graves sont surtout des patients âgés, atteints de comorbidités telles que le diabète, l’insuffisance respiratoire chronique, etc…

Il n’est pas recommandé d’interrompre votre traitement immunosuppresseur en l’absence de signe d’infection à COVID-19 ; en effet, l’interruption du traitement peut vous exposer à un risque de poussée de la maladie et vous rendre plus fragile. En cas d’infection, la discussion d’interruption du traitement immunosuppresseur doit être discutée au cas par cas avec votre rhumatologue.

Il n’est pas recommandé d’interrompre votre traitement par cortisone  ; en effet, l’interruption du traitement peut vous exposer à un risque de poussée de la maladie, d’insuffisance surrénale aiguë et vous rendre plus fragile. En cas d’infection, il est nécessaire de discuter au cas par cas de votre situation avec votre rhumatologue.

Les signes d’infection des voies aériennes supérieures sont très fréquent en période hivernale (rhume, grippe, etc.). Si vous recevez des corticoïdes et/ou des immunosuppresseurs, vous êtes normalement vacciné contre la grippe et le pneumocoque. En cas de fièvre chez un patient atteinte de maladie auto-immune (surtout en cas de traitement par immunosuppresseurs)un avis médical rapide est souhaitable. le Centre de référence de Strasbourg est joignable par téléphone pour évaluer votre situation au cas par cas. Nous déciderons alors de l’opportunité de réaliser des examens complémentaires (radiographie des poumons, prise de sang) et évaluerons la nécessité d’un prélèvement à la recherche du COVID19

En cas de pneumonie ou d’autre atteinte sévère, une hospitalisation est généralement proposée et l’équipe médicale décidera de la plus en charge la plus adaptée (oxygène, antibiotiques, et traitements spécifiques si nécessaire)

Il existe depuis début 2021 de nombreux vaccins actifs contre le coronavirus

CORONAVIRUS et MALADIES AUTO-IMMUNES

COVID19
MALADIE AUTO-IMMUNE
ET REPRISE DU TRAVAIL

Conformément au communiqué de presse du Ministère de la santé :

Les personnes vulnérables ayant été identifiées par le Haut conseil de la santé publique comme étant à risque de formes graves de COVID-19 ont été protégées depuis le début de la crise sanitaire, avec une possibilité d’arrêt de travail ou d’activité partielle sur la base d’un certificat d’isolement délivré par leur médecin.

Dans le contexte du déconfinement et de la reprise progressive de l’activité économique, le Haut conseil de la santé publique a été saisi du sujet de la reprise de l’activité des personnes vulnérables, afin de concilier la protection de leur santé – qui demeure la priorité absolue – et leur maintien en emploi, le risque de désinsertion professionnelle pouvant s’avérer élevé après plusieurs mois sans activité professionnelle.

Ainsi, conformément à l’avis du Haut conseil de la santé publique du 30 juin 2020, la reprise de l’activité des personnes vulnérables est préconisée dans des conditions sanitaires renforcées. Le télétravail est à privilégier. Lorsque le télétravail n’est pas possible, le travail présentiel doit être assorti de mesures de protection complémentaires dans des conditions de sécurité renforcée :

  • mise à disposition d’un masque chirurgical par l’entreprise au travailleur, qui devra le porter sur les lieux de travail et dans les transports en commun, lors des trajets domicile-travail et en déplacements professionnels (durée maximale du port de masque : 4 heures ) ;
  • vigilance particulière de ce travailleur quant à l’hygiène régulière des mains ;
  • aménagement du poste de travail : bureau dédié ou limitation du risque (ex. : écran de protection).

En cohérence avec cette préconisation, le décret n°2020-1098 du 29 août 2020 met fin à l’activité partielle des personnes vulnérables et des personnes cohabitant avec elles au 1er septembre 2020. Il sera mis fin dans les mêmes conditions aux arrêts de travail dérogatoires des travailleurs indépendants et agents publics concernés.

Le Gouvernement reste néanmoins très attentif à la protection de la santé des plus fragiles : l’activité partielle et les arrêts de travail dérogatoires seront maintenus, sur prescription du médecin, pour les personnes atteintes de certaines pathologies qui présentent un risque particulièrement élevé de formes graves de COVID. Les pathologies concernées par ce traitement dérogatoire, détaillées dans le décret du 29 août 2020, sont les suivantes :

  • Cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
  • Immunodépression congénitale ou acquise :
    • médicamenteuse : chimiothérapie anti-cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
    • infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
    • consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
    • liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
  • Agé de 65 ans ou plus et avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macro vasculaires ;
  • Etre dialysé ou présenter une insuffisance rénale chronique sévère.